Interstices végétaux
Quand les arbres s'enrichissent de nos excès... invasifs ?
Vous êtes dans la 44ème édition de Daily Green. Nous sommes vendredi matin. J’espère que vous êtes dans de bonnes dispositions pour finir la semaine.
Parlons de nature à la fenêtre et de ses espaces perdus dans la ville.
Bonne lecture !
#canopee 3-30-300 à ma fenêtre - 3 arbres à ma porte, 30% de canopée dans mon quartier, à une distance de 300 m d’un parc ou d’un espace vert. Voilà comment on pourrait expliquer la formule de Cecil Konijnendijk, “forestier urbain”. Une étude a été réalisée à Barcelone auprès 3145 personnes âgées de 15 à 97 ans afin de connaître le réel impact de cette règle sur la santé des citadins.
Seul 4,7% des interrogés répondent à ces 3 points. Je serai curieux de savoir si parmi vous, certains peuvent cocher dans leur environnement 3-30-300. Dites le moi en commentaire.
L’étude conclut que parmi les sondés qui répondent à ces 3 critères, les résultats sont significatifs : une meilleure santé mentale, ils consomment moins de de médicaments et ont recours plus rarement à une aide psychologique. Au delà de l’étude, ce qu’il faut retenir : la nature en ville devrait être un enjeu de santé publique.
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#Solutionvegetale Du sedum entre les rails: La végétalisation passe également par des espaces ou interstices que la ville a délaissés au profit du minéral ou de l’asphalte. Et c’est dans ce cadre que la société Sempergreen s’est donné comme mission : planter du sédum entre les rails des tramways en tablant sur ses effets bénéfiques. Vous avez dû constater ce parterre végétal qui vient combler les espaces inter-rails.
Avant d’aller plus loin, un tour sur Wikipédia pour en savoir plus sur le sedum : “ genre de plantes succulentes(plantes charnues adaptées aux milieux arides)”qui “comprend plus de 400 espèces que l'on retrouve à travers l'hémisphère nord”.
Ces plantes ont un effet rafraîchissant, elles réduiraient les risques de surchauffe des rails en réduisant la température de 50% et par conséquent le besoin en maintenance. La plante est une solution contre les inondations, le substrat dans lequel elle pousse, permet un meilleur écoulement de l’eau. Et pour ceux qui sont sensibles aux données carbone, ces plantes absorbent le Co2 et les particules, et stockent 1,23kg de CO2 par mètre carré et par an. Vous ne verrez peut-être plus ces plantes comme avant !
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#performance L’ailante en ville : Vous l’avez vu quelque part, mais vous ne vous souvenez plus… Collé entre le mur et la canalisation, l’ailante - aussi appelé Ghetto Palm Tree à Détroit, pousse sans permission, partout où les citadins ont négligé ou abandonné leur espace urbain.
Cet arbre de la famille des Simaroubaceae peut atteindre 25 mètres en moins de 15 ans. Avec ces grandes feuilles vertes, insensible au froid, il absorbe la pollution atmosphérique (sulfure et le mercure). On pourrait donc se dire qu’il est donc une solution miracle pour végétaliser la ville et faire face au réchauffement climatique.
Enfin, s’il n’avait pas été blacklisté et rangé dans la la liste des espèces exotiques envahissantes (EEE). Et c’est là que cet article de Socialter est très intéressant, car il confronte les différents points de vues et questionne sur la notion d’espèce native et invasive. Certains voient l’ailante comme un danger pour la biodiversité, d’autres considèrent que c’est simplement le propre “de la nature que de se reproduire spontanément “. Lire l’article pour vous faire un avis.
Forêts, immensité fragile - Le Zéphyr
Pourquoi ouvrir ce mook ? Parce qu’on y parle d’arbres, de forêts et cela devrait suffire. Plus sérieusement Philippe (le cofondateur) et son équipe ont concentré leurs effort pour mettre en lumière différents acteurs qui luttent, informent, sensibilisent, protègent, immortalisent la forêt et les arbres dans leur milieu urbain.
Du grand Francis Hallé et sa volonté de reconstruire une forêt primaire au centre de l’Europe, à David Happe et sa connaissance de ces arbres en voie d’extinction, en passant par Xavier Dommange, semeur de micro-forêt, et bien d’autres encore, Zephyr nous rappelle que malgré nos connaissances actuelles, beaucoup de choses restent à découvrir et protéger.
“Plus de 64 000 espèces d’arbres sont répertoriées. 9 200 essences n’ont pas encore été découvertes.” (source Pnas)
Allons découvrir Forêt, immensité fragile !
Mais aussi
Une sélection de livres et de films sur le thème des arbres (encore eux): il y en a évidemment pour tous les goûts, petits et grands. Alors quel est votre prochain livre ?
Evénement: Nature en ville à Toulon organisée par LPO (La ligue de protection des oiseaux) : un journée dédiée à la préservation des martinets dans les projets de construction, de ravalement et de rénovation. consulter le programme.
Un film: dans le cadre du What A Trip Festival, j’ai eu le plaisir de voir Yukon - Le rêve blanc, le parcours de Jérémie Villet dans le nord-ouest canadien. Visitez son instagram, c’est beau !
Planter, oui mais le faire en connaissance, c’est le défi de 420 arbres, on en parle bientôt !
Insolite : La célèbre marque Pantone, créatrice de couleurs pour designers, se pare de la couleur de la biodiversité : une couleur rose vif, inspiré du pigment d’un fossile de chlorophylle, produit par des espèces anciennes ayant vécu dans un océan qui n’existe plus .
Voilà tout pour cette semaine! Avant de vous de laisser, merci à tous ceux qui me font des retours sur les éditions, me donnent des précisions sur certains sujets, me partagent de l’information. Alors merci Cédric, Mustapha, Jeanne, Renald, Guillaume, Mohamed, Xavier, Virginie…et ceux que j’oublie...pas
Let's green the planet
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