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J’espère que vous allez bien. Quoi de neuf cette semaine ? Il a neigé, un peu plu, il a fait froid, on pourrait simplement dire que c’est à l’image de la saison.
Et pourtant on ne cesse de parler de sécheresse en plein hiver, on marche sur la tête !
Il suffit de gratter la terre du bout du pied pour s’en apercevoir. On a beau se réjouir d’éviter cette petite boue qui colle aux baskets en allant attraper le tram, ou ces flaques d’eau sur le parking pour se rendre à la voiture… le sol est décidément sec, et il l’est en profondeur. Comment ne pas y voir une incitation à aller au fond des choses et ne pas se limiter à ce qui nous offert de voir.
Mais cette semaine, plutot que de s’attarder sur ce qui ne va pas (ou ne va plus), allons faire un tour sur quelques initiatives inspirantes pour l’avenir.
Bonne lecture !!
🌳 420 arbres - l’avancement
Je réponds à une question qui m’est souvent posée : pourquoi 420 arbres ?
Je vous explique en quelques lignes. Selon la revue scientifique Nature, il y aurait 3 trillions d’arbres (12 zéros derrière le trois) sur la Terre, beaucoup plus que le nombre d’étoiles dans la voie lactée. Si l’on divisait ce nombre par la population mondiale, nous aurions à peu près 420 arbres par terrien.
Quant au projet, “vous recommander le bon arbre au bon endroit”, nous avons un premier prototype de recherche, de nouvelles maquettes graphiques pour améliorer la navigation et délivrer une information plus pertinente. Les échanges avec les collectivités et les professionnels nous laissent à penser que nous sommes sur la bonne voie. Il reste pour nous à poursuivre, travailler sur les données et comprendre encore le besoin de l’utilisateur final. Si vous voulez en savoir plus, je vous renvoie au contact sur le site.
Revenons maintenant sur la sécheresse et par conséquent sur l’eau. J’ai parcouru il ya quelques jours l’interview de Cédric Cabrol et Emma Haziza, tous les deux respectivement chercheurs en climatologie et célèbre hydrologue.
Voilà quelques idées qui permettent de mieux comprendre la problématique liée à l’eau. Bien sûr le phénomène est très complexe et il mérite de s’y intéresser en détail.
→ L’artificialisation des sols joue un rôle dans l’infiltration de l’eau. Dans le milieu urbain, c’est facilement compréhensible. La présence du bitume empêche toute pénétration de l’eau, tout en étouffant les sols. A la campagne, les sols sont également imperméables à force d’être compactés. Et la présence d’engins agricole beaucoup trop lourd y est pour beaucoup. A titre de comparaison, un sol compacté absorbe de 60 mm/h à 1 mm/h contre 800 mm/h sur un sol libre de toute contrainte et travaillé par la nature.
→ Les sols végétalisés retiennent l'eau de pluie, et la rediffusent dans l'atmosphère grace au phénomène d’évapotranspiration. Les végétaux refroidissent le sol sur lequel ils poussent. Ils procurent de l'ombre et ont cette capacité à appeler la pluie. Pour comprendre le cycle de l’eau et son rapport avec la végétation, je vous renvoie à l’édition Sideproject avec la vidéo “How Trees Bring Water”.
→ Il pleuvra davantage sur un territoire végétalisé que sur une zone aride. Selon une étude menée sur la Cordillère des Andes, des chercheurs ont démontré qu’il serait possible, en fonction de la présence de la photosynthèse, de prévoir à quel endroit il pleuvra.
→ Une augmentation de 20% de la couverture forestière en Europe permettrait d’augmenter de 7% le volume des pluies en période estivale. C’est une étude menée par les scientifiques de l'Institute for Atmospheric And Climate Science de Zurich, qui le dit !
→ Impossible ? Montrez-leur Séoul ! Une ville qui suffoque versus une ville qui s’autorise un couloir naturel pour respirer.
En 2003 la ville de Séoul a redonné vie à un cours d’eau enfoui sous une voie rapide depuis des décennies. Pour information ce cours d’eau avait été recouvert car il était devenu un égout à ciel ouvert.
Mais que sont devenues toutes ces voitures ? Séoul a créé pour parer à cette contrainte 22 ponts (12 pour piétons, et 10 pour les voitures) et connecté le quartier à 5 lignes de métro et 18 lignes de bus (source Landscape Architecture fondation).
En ce qui concerne le bénéfice, ce corridor écologique a permis de réduire de 35% la pollution, la température de 3 à 4 degrés, et favorisé le retour de nombreuses espèces de poissons, oiseaux et insectes. → voir la publication
→ Un fond forestier urbain : La ville de Melbourne en Australie a mis en place le fonds “Urban Forest Fund” pour soutenir les projets qui apportent des solutions fondées sur la nature. On peut y retrouver des projets de reverdissement, créations d’espaces verts, plantations d’arbres, projets en faveur de la biodiversité, végétalisation des toits ou agriculture urbaine. La ville de Melbourne est constituée à 75% de foncier privé, d’où son idée d’encourager les projets de nature en ville a fleurir sur son territoire.
Depuis sa création le fonds a reversé plus d’un million de dollars sur ces sujets. Dans cette réalisation vidéo de C40cities portée par la BBC, on peut découvrir trois témoignages sur le sujet.
Mais aussi :
→ Podcast Végétaliser la ville permettra-t-il de la rendre plus respirable et plus vivable en 2050 ? C’est la question qui est posée à Pierre Darmet, responsable marketing chez les jardins de Gally.
→ Vidéo Pour promouvoir son plan Canopée, la ville de Grenoble a décidé de laisser parler les arbres et définir l’ensemble de leurs bénéfices. Et c’est très clair !
→ Évapotranspiration : Une source pour mieux comprendre ce phénomène.
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Excellente semaine à tous !