Bienvenue Sur Daily Green! Le vendredi, toutes les deux semaines, retrouvez un cocktail d’initiatives et de solutions basées sur la nature pour répondre aux enjeux urbains, le tout dans votre boite email !
J’ai le plaisir une nouvelle fois d’accueillir Sophie Rousset-Rouvière pour une tribune sur la gestion des eaux et l’interêt des toits végétalisés. Avec l’Adivet (association française des toitures et façades végétales) Sophie promeut la végétalisation du bâti, tout en œuvrant pour la mise en place et la diffusion des règles de l'art afin d'en assurer la qualité et la pérennité.
Alors pourquoi parler à nouveau de toits sur Daily Green ?
“Avec le dérèglement climatique, à de (longues) périodes de sécheresse, peuvent succéder des épisodes pluvieux souvent violents. Pour les villes, cet afflux soudain d’eau peut être problématique à gérer car deux phénomènes se cumulent : l’imperméabilisation des sols et la saturation du réseau d’assainissement. En effet, nos villes ont de moins en moins de sols perméables capables d’absorber de grandes quantités d’eau et la voirie peut être vite saturée, provoquant des pollutions des milieux naturels et des inondations. Tandis que dans un espace naturel, environ 50 % de l’eau est infiltrée, cette proportion tombe à 15 % dans un environnement urbain.
Parmi les solutions alternatives au « tout tuyau » existantes, la toiture végétalisée offre une réponse intéressante, utilisant l’eau comme une ressource et non comme un déchet.
En plus d’accueillir la biodiversité (lire l’édition du 3 février dernier), la végétalisation en toiture, grâce au substrat notamment, permet de temporiser le rejet des eaux pluviales et d’écrêter les pics de pluviométrie. Le substrat joue un rôle d’éponge qui va se gorger d’eau et, ainsi, décaler dans le temps le ruissellement de l’eau et en garder une partie, qui sera d’ailleurs consommée par les végétaux. Ceux-ci pourront ensuite évapotranspirer, apportant de la fraîcheur (sujet d’un prochain article…). Plus l’épaisseur du substrat est importante, plus la palette végétale sera évapotranspirante, plus le rôle joué par la toiture végétalisée sera important.
La toiture végétalisée permet donc de faire de :
L’abattement pluvial = réduire le volume de l’eau rejetée en voirie ;
La rétention d’eau = différer et étaler dans le temps l’eau rejetée.
Aujourd’hui, de plus en plus exposées à cette problématique, les villes obligent parfois, dans le cadre de leur PLU, à un rejet d’eau à la parcelle dimensionné précisément. Charge au propriétaire du bâtiment de s’assurer qu’il répond à cette exigence. Végétaliser les toitures permet en outre de préserver l’emprise foncière puisque tout se passe en toiture.
A noter que les agences de l’eau de France, au nombre de six, peuvent accompagner financièrement des projets de végétalisation de toiture.
15 à 35 % de la surface de la ville est couverte de toitures et cela représente donc un beau potentiel pour recueillir l’eau du ciel à son point de chute et nourrir des végétaux sur celles-ci !
_Sophie Rousset-Rouvière.
Merci Sophie et pour en savoir plus sur le travail de l’Adivet, ➟ rendez-vous sur le site.
🐝 [Votre entreprise et la biodiversité] Et si vous impliquiez votre entreprise dans une démarche active en faveur de la protection de la biodiversité ? C’est ce que propose la LPO - La Ligue de Protection des Oiseaux, en accompagnant les sociétés (quelles que soient leur tailles) ou les collectivités à évaluer le potentiel de biodiversité de leur terrain et en engageant une réflexion, un plan de gestion et un accompagnement dans la mise en place du projet.
💬 [Comment la nature inspire le futur de nos villes] C’est toujours impressionnant d’être invité à faire un TEDx, en ayant moi-même visionné un nombre incalculable de talks sur des thématiques complètement différentes! Le 20 novembre le rendez-vous est pris sur invitation de IAE Montpellier à l’institut de botanique.
Une expérience riche et une façon pour moi de synthétiser une partie des sujets que j’ai le plaisir de partager avec vous sur Daily Green. Identifier quelques problématiques (îlots de chaleur, inondations, déficit de nature) et vous proposer les solutions déjà adoptées de l’est à l’ouest, du sud au nord. Bref, j’ai fait un TEDx 😉…
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Bonne fin de semaine !