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Bonjour à tous, c’est la 56 édition, nous sommes en 2023, ChatGpt a pris d’assaut mon fil, je suis tantôt agréablement surpris par les potentialités de cet outil, tantôt affligé par les gadgets qui fleurissent ça et là.
Quoi de neuf cette semaine ? J’ai reçu le dernier livre de David Happe “Chercheurs d’arbres”, un peu en avant la sortie officielle prévue cette fin du mois. Il met à l’honneur ces femmes et ces hommes, passeurs de savoir à travers le temps. Ceux qui ont consacré leur temps à identifier et sauvegarder les arbres, des plus familiers aux plus exceptionnels. On en parle bientôt.
Je ne sais pas vous, c’est toujours un plaisir de prendre un livre, le contact du papier, apprécier la typo, la mise en page, et la déconnexion qui va avec. Je viens de finir un livre d’Oxmo Puccino, un conte sur un monde où le soleil ne se lève plus, et mis en pause la bio d’Elon Musk. Un livre intéressant, très dense, qui permet de moins s’étonner du personnage et de sa vision du futur, parfois surréaliste et inquiétante. J’y reviendrai peut-être plus tard.
En ce qui concerne le futur, j’ai eu l’occasion de découvrir Greehill. Cette société innovante scanne le patrimoine arboré des villes et propose un jumeau numérique de chacun des arbres qui le constitue. Chaque arbre est numérisé puis visible depuis une interface. Le rendu est bluffant, isolé et dans le contexte urbain. Cette solution de surveillance alimente une IA qui suit la croissance des arbres, identifie de potentielles maladies ou des risques de chutes, identifie les îlots de chaleurs ou des lieux de plantations. Merci à Pascal Goubier, directeur des opérations France pour la démo !
Cette semaine, vous saurez pourquoi, la nature en ville peut être un marqueur d’inégalité sociale et pourquoi les arbres de nos rues sont plus “heureux” que les arbres de nos parcs.
Bonne lecture ! 🙂
A découvrir
💰 #egalite → La nature en ville est-elle un marqueur d'inégalité sociale ?
Aux Etats-unis, beaucoup d’études ont démontré l’inégalité des populations face à la température de leur quartier. Les populations les plus pauvres habitent dans les zones les plus chaudes de la ville, car très peu végétalisées et trop minéralisées. Et des différences de 5 à 10 degrés sont ressenties entre les quartiers.
Cela a des effets sur la santé et le bien-être des habitants dans les périodes de fortes chaleurs. Cette inégalité est très souvent liée au salaire, à l’ethnie ou à l’âge.
En France, le travail de cartographie lancé par Cedric Rossi et Philippe Rivière sur 5 villes françaises met en évidence cette disparité.
En superposant le salaire moyen des habitants des grandes villes, et la température des quartiers on peut constater une similarité : plus les salaires sont élevés, plus les températures des zones d’habitations sont basses et fraîches.
Pour conclure, la nature en ville ne doit pas être destinée à certains, au détriment des autres. C’est un véritable enjeu de justice sociale.
🐛 #santé → Nature en ville et nuisibles : quel est le rapport ? Cet article n’est pas sans rappeler cet immeuble déserté par ses résidents dans une ville chinoise. La végétalisation luxuriante sur les balcons avait attiré les moustiques et rendu invivables les appartements. Alors est-ce que la nature en ville favoriserait la prolifération de rongeurs, des insectes ou des virus ? De nombreuses études ont démontré que la perte de la biodiversité et le retour de certaines maladies avaient des liens. La question qui est posée ici même est de savoir si le retour de la biodiversité avait un impact sur les vecteurs de maladies tels que les moustiques, tiques, pucerons. Sont-ils susceptibles de transmettre des agents pathogènes aux humains, aux animaux ou aux plantes ?
🌳 #Côterue → Les arbres de rues vivraient une meilleure vie que les arbres des parcs. Et cela malgré le manque de place, le béton, le bitume, les réseaux. Selon une étude de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine de l'UQAM | Université du Québec à Montréal, les arbres des rues auraient "une croissance plus uniforme" et seraient moins touchés par la variabilité du climat. L'hypothèse avancée est plutôt étonnante.
Les arbres s'abreuveraient directement aux fuites d'eaux des réseaux d'aqueducs et d'égouts. (💦 1/4 de l'eau est perdu dans la tuyauterie) Quant aux arbres des parcs, le sol compact sur lequel ils se développent leur donne moins d'accès à une eau précieuse.
Mais aussi
L’Institut Paris Région poursuit son cycle de webinaire. Le prochain sera le 18 avril sur le thème de ”La renaturation: levier d’adaptation des villes au changement climatique”
A Genève on réconcilie trois pôles de compétence, l’arbre, le sol et l’eau pour les mettre au centre de l’aménagement urbain. Et cela afin de donner les meilleures conditions de plantation aux arbres et une meilleure gestion de l’eau de pluie grace au sol. Écouter le podcast de RTS avec Gaëtan Seguin, co-pilote de la démarche Eau en Ville à lʹEtat de Genève.
Quand la nature et le street-art se rencontrent, cela sublime les deux univers, découvrez quelques exemples sur la page Linkedin.
Une petite question avant de vous laisser, merci !
Prenez soin de vous, bonne fin de semaine et… Bon week-end!!!