Bonjour à tous,
J’espère que vous allez bien.
Plusieurs fois la question suivante m’a été posée ces dernières semaines : Pourquoi tu fais ça ? pourquoi cette newsletter ?
Je prendrai le temps d’y répondre dans une prochaine édition. Mais en quelques mots, je peux vous dire que cette newsletter est la continuité du blog Dailygreen (ex- Le panier provençal ).
L’idée est née lors d’un retour de vacances. Quelques jours de déconnexion totale en Drôme provençale : grands espaces, lumière d’été sur des paysages vallonnés et fraîcheur des cours d’eau. Puis un retour au béton, bitume, tours obstruant l’horizon et grandes places minérales .
🌇En ville, que reste-t-il de la campagne ? Peu d’arbres, quelques végétaux, des dalles et du bitume qui réverbèrent une chaleur suffocante durant les mois d’été. Sans forcer le trait, c’est ce que l’on peut ressentir : îlots de chaleur et multiplication des périodes de canicule rendent la ville étouffante. On a tous remonté une avenue non arborée ou traversé un parking, le soleil au zénith, perdu le sommeil les nuits où l’air ne circule pas dans les rues…. Chaud, trop Chaud !
Selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) la présence d’arbres dans les villes permettrait de rafraîchir l’air ambiant de 2 à 8 degrés, et de réduire la pollution due aux particules fines.
🌳Et si on remettait de la campagne dans les zones urbaines ? Des îlots de fraîcheur des îlots d’arbres, de végétaux et avec de la biodiversité…
Je vous parle dans cette newsletter des solutions existantes pour réimplanter dans les artères des villes, des climatiseurs naturels.
Car il faudra en partie densifier la ville pour permettre à ses habitants d’y vivre (cf. Verticalité dans la ville #3) mais également de la végétaliser pour leur permettre de respirer.
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La forêt de poche de Miyawaki
Cela pourrait être le nom d’un film d’animation du studio Ghibli ( Le Château Dans Le Ciel, Princesse Mononoké). Cependant il ne s’agit pas ici de Miyazaki, mais de Miyawaki, célèbre botaniste japonais.
Sa méthode : Faire pousser une forêt en un temps record sur des sols urbanisés ou dégradés par l’homme. Depuis 1971, il aurait planté plus de 1700 forêts, soit plus 40 millions d’arbres dans 15 pays.
Rapide histoire de la méthode Miyawaki
Miyawaki étudie longuement la végétation potentielle, autrement dit la végétation qui se développe naturellement sans l’intervention humaine. Il identifie les essences (espèces) du stade le plus riche (climacique) de leur cycle de développement
Cette sélection lui permet, entre autres, de recréer les conditions qui favorisent le retour de l'écosystème forestier natif (historiquement local). L’effet désiré est d’accélérer la sélection naturelle produite dans une forêt en pleine croissance. La philosophie du Japonais est également d’impliquer la population dans la plantation, afin de la sensibiliser à son environnement.
Le suivi de la forêt est assuré pendant 3 ans. Chaque année, les arbres grandissent, en moyenne, d'1m et au bout de la troisième année, on considère qu’elle est entièrement autonome.
Dernier point et pas des moindres, les forêts Miyawaki sont composées de 20 à 30 essences qui regroupent aussi bien des arbres de haute taille, des arbustes et des buissons, contrairement à ce que l'on trouve dans les forêts exploitées qui sont généralement composées d'une unique espèce d'arbres (champ d'arbre).
Une centaine d’années pour voir s’élever une forêt dans mon quartier ?
L’évolution naturelle d’une friche vers une forêt mâture prend 200 ans. Avec la méthode Miyawaki, il est possible d’obtenir des résultats en 20 ans selon le spécialiste Nicolas de Brabandère.
Il n’y a pas de doute, réintégrer ces poumons verts dans les zones urbaines est une solution concrète pour rafraichir l’air. Un nombre de villes en France étudient, ou ont lancé des projets dans ce sens. Lyon, dans le quartier de La Duchère, prévoit de planter 6000 arbres à l’automne, je vous en parlais dans la newsletter précédente.
Pour en savoir plus sur cette méthode étonnante, je vous recommande le très bon article de Reforestation.
Planter une forêt sur un parking pour rafraichir l’air !
C’est l’expérience qui a été faite à Aubervilliers par l’agence d’architecture Fieldwork Architecture. 70 arbres ont été plantés sur un ancien parking où plutôt sur une grande surface de goudron en mauvais état. Le nouveau sol aménagé est perméable, et permet à l’eau de s’infiltrer. Le surplus s’écoule dans un réservoir positionné au milieu du site et est distribué aux pieds des arbres. Découvrir le projet Tierce Forêt.
Des canopées urbaines sur les places
Autre solution pour lutter contre les îlots de chaleur, sans planter d’arbres mais en conservant l’effet benéfique du végétal. Canopée Concept installe des énormes pots surplombés par une structure en matériaux composites, parcourue par des plantes grimpantes. Ces énormes mobiles en forme de fleurs et l’evapotranspiration des plantes apportent ombrage et fraîcheur. Le système est autonome, il est constitué de capteurs pour le déclenchement de l’arrosage, et le contrôle du niveau d’eau. Le tout est alimenté par un panneau solaire. En savoir plus.
Citation :
J’ai lu et j’ai trouvé ça intéressant :
🌳 Au Sénégal, pour stopper l’avancée du sable et de la mer qui ensevelissait les cultures maraîchères, la population a planté des arbres. En 50 ans, une forêt de 180 kilomètres reliant Dakar à Saint-Louis, a permis de stopper cette avancée. Le Filao est l’essence qui a été choisie, car cet arbre nécessite peu d’eau et peut survivre dans les zones salines. En savoir plus…
🚘 Des centaines de tonnes de micro-particules de plastiques émanant des pneus et plaquettes de voitures sont balayés, chaque année, par le vent pour se retrouver dans l’océan. Lire la suite…
🚛 Depuis le 25 mai, un camion poubelle circule dans la communauté de commune des Alpes Azur, avec un carburant produit à partir de déchets de plastiques recyclés. Deux plastiques sont recyclés pour cette “ première mondiale “ : les bouchons en plastique ou bouteilles de lait et celui des récipients alimentaires réutilisables. Ah bonne idée…
Bel été à tous, et on se retrouve dans quelques jours pour une prochaine newsletter, je continuerai à aborder la notion de végétalisation de nos villes. En attendant n’hésitez pas à me faire part de votre avis sur la question.
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