Bonjour à tous,
J’espère que vous allez “plus que” bien. 🍂
L’automne est là depuis hier, et à cette date la nuit et le jour sont d’égales durées. C’est également la saison des pluies, et le bon moment pour regarder de prés, les solutions pour accueillir les précipitations dans le coeur des villes.
Bonne lecture !
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Les précipitations dans la ville-éponge
Pour faire suite à la newsletter sur les ilôts de chaleur, voilà une autre conséquence de la bétonisation des sols et la prédominance de l’asphalte dans notre environnement urbain, l’imperméabilité des sols.
Comme vous le savez, celle-ci perturbe le cycle naturel de l’eau et limite son infiltration.
Depuis longtemps, les systèmes d’évacuation ont été pensés pour évacuer rapidement l’eau des rues et des bâtiments, via des systèmes de drainage. Mais la taille des canaux n’est pas extensible et, lors de fortes pluies, les arrivées d’eau peuvent rapidement saturer le réseau avec comme conséquences :
L’inondation des espaces urbains
La saturation du réseau domestique (douches, toilettes) avec des déversements d’ eaux usées dans les cours d’eau
Le transport des sources de pollution comme celle des sites industriels, des sols pollués ou traités aux pesticides.
Seulement 20-30% des eaux de pluie sont absorbées par les sols des zones urbaines *
En France, 17 millions de personnes sont exposées aux effets des inondations dans les métropoles **.
🌳 Travailler avec, et non contre la nature
Plutôt que de lutter contre le cycle naturel des chutes de pluie, le projet de ville-éponge développe une stratégie inverse. L’idée est de garder l’eau sur place en intégrant des espaces naturels en leur sein : des jardins pluviaux, des rigoles herbeuses, des lacs urbains ou marais et des toits végétalisés.
Les principaux objectifs sont de faciliter l’infiltration de l’eau dans les sols et de la stocker afin de profiter de la fraîcheur dégagée lors de son évaporation. Enfin last but not least, ces nouveaux espaces naturels favorisent la biodiversité.
Pour mieux comprendre le concept, voilà quelques illustrations :
🏘 Berlin - Quartier Rummelsburg
Dans ce quartier résidentiel de Berlin-Est, les toits de ces immeubles ont été végétalisés, en y apposant une couche de substrat d’une épaisseur de 6 à 8 centimètres.
Le surplus d’eau coule dans les jardins en contre-bas. Au sol une couche de 80 centimètres recouvre les garages et joue le rôle d’éponge durant les fortes pluies.
L’eau est absorbée par les plantes; l’excédent s’évapore et rafraîchit le quartier. Enfin pour évacuer l’eau de la route et faciliter sa pénétration dans le sol, des canaux herbeux ont été aménagés.
🏞️ Parc Nanganqu - Wuhan (Chine)
Ancien fossé de drainage d’eau sale dans les années 80, le parc de Nanganqu s’est transformé en site “éponge” en 2018.
L’aménagement de trottoirs perméables, de jardins pluviaux, d’étangs et de zones humides permet l’infiltration des précipitations dans des réservoirs de stockage. Une fois le niveau de la rivière revenu à la normal, ces réservoirs se vident dans le cours d’eau.
📻 A écouter
🎙️Vlan : Les technologies et l'intelligence artificielle face à la crise climatique avec Luc Julia. Une rencontre avec le fondateur de Siri ( assistant intelligent d’Apple) et son approche intéressante de la technologie et sa vision de l’intelligence artificielle.
📖 A lire
Pyronear : Intéressons-nous à la sècheresse et aux incendies qui ravagent les forêts (une pensée pour la Californie). Pyronear est un système mis à disposition de tous volontaires, pour détecter les départs de feu 🔥. Une simple caméra et un Raspberry pi suffisent pour enregistrer des images qui seront traitées, pour la détection des incendies.
Les bénéfices de l’eau (EN) : Un article sur les bienfaits d’une hydratation régulière, un premier niveau de prévention contre les maladies.
Que fait on des bureaux vides ? La conversion des bureaux en logement se heurtait jusqu’alors souvent à des contraintes économiques et administratives… Cela pourrait évoluer dans le contexte du crise de Covid-19
🌄 En images
Deux images m’ont marqué ces dernières semaines : la pénombre sur la ville de San Francisco et son impressionnant ciel orange. Ce sont des milliers de Km2 de forêts qui partent en fumée, aprés des chaleurs record et des vents secs. Comme une enième et spectaculaire alerte pour ceux qui n’auraient pas compris…
La deuxième image que je retiens est celle de l’immeuble envahi par les plantes à Chengdu, capitale de la province du Sichuan, en Chine. Vous avez dû voir cette image “instagramable” avec ces plantes luxuriantes pendues aux balcons. Les résidents auraient apparemment déserté leurs lieux d’habitation à cause de la recrudescence de moustiques liée à la végétalisation.
Une question ! A-t-on oublié de programmer l’entretien des espaces verts; ou, plus sérieusement, a-t-on oublié d’envisager la nature dans sa globalité, espérant en retirer les bénéfices (fraîcheur, réduction de la pollution…), tout en excluant ses “désagréments”, son caractère parfois inconfortable et hostile pour l’Homme? La situation est probablement plus complexe, mais on peut se poser cette question… 😉
📻 Inspiration…
👋 A trés vite !
Excellente fin de semaine à tous, faites-moi part de vos réflexions sur les sujets abordés, je serai curieux de savoir ce que vous en pensez.
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