Bienvenue dans la 73e édition de Daily Green. Nous sommes vendredi 29 mars et vous venez de la recevoir dans votre boite e-mail. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez toujours vous abonner ci-dessous. En attendant, passez voir les précédentes éditions.
70% de la superficie de la ville appartiennent au domaine privé, c’est chez vous, chez nous, sur nos lieux de travail ou de loisirs. Dans la dernière newsletter, j'ai souhaité aborder l'importance de trouver des solutions pour accélérer la végétalisation dans cette partie majoritaire de la ville, en vue d’améliorer nos cadres et confort de vie. J’ai noté vos nombreuses réactions, et je vous remercie.
Et si les bénéfices de la nature en ville sont souhaités (8 Français sur 10 trouvent qu’il n’y a pas assez de végétal en ville), et plébiscités par les habitants, il reste de nombreuses inquiétudes.
Je tente d’y répondre ici, bonne lecture !
La nature, c’est sale !
Certains parents sont réticents à l’idée de voir surgir dans les cours d’école des espaces de pleine terre, des espaces verts quoi ! Le risque étant de récupérer des enfants poussiéreux, des doigts dégueulasses et des baskets pleines de terre. On imagine déjà le salon, les chambres. N’en parlons même pas s’il a plu. 🌧️
On peut le comprendre mais pourtant des études montrent qu’il est sain de se salir dans la nature, en contact direct avec nos vieux amis : ces microbes avec lesquels nos ancêtres ont évolué. Alors peut-être qu’il est préférable de laisser les enfants le cou penché sur un smartphone dix fois plus sale que la cuvette des toilettes ?
Qu’est ce que l’on fait de ces nuisibles ?
Il y a ces araignées, ces moustiques, ces oiseaux, ces chauves-souris, ces hérissons, tous plus nuisibles les uns que les autres, si l’on considère que la nature avoisinante ne sert qu’à nous rendre des services d’embellissement et de fraîcheur, à l’abri sous un arbre un jour de canicule.
En fait, il est assez simple à comprendre que nous avons besoin de l’ensemble de cette biodiversité. Les abeilles et les papillons jouent un rôle dans la pollinisation des plantes, et contribuent à la reproduction des espèces végétales, y compris celles que nous cultivons. Les oiseaux et les chauves-souris, se nourrissent d’insectes (moustiques par exemple), aident à réguler leurs populations et à prévenir les infestations. Enfin, nous avons besoin des animaux en ville, après tout, ils font partie intégrante des écosystèmes urbains, ils contribuent à maintenir l’équilibre naturel en tant que prédateurs, proies ou décomposeurs.
Cet équilibre fragile favorise la santé et la résilience de nos écosystèmes.
Comment s’y prendre quant on n’y connaît pas grand chose ?
Dans un premier temps, continuer à suivre Daily Green et pourquoi pas demander conseil à 420 arbres. Les villes mettent très souvent à disposition de la documentation sur leur engagement pour une ville plus verte. Prenons le cas de Montpellier et de sa charte de l’arbre qui offre des conseils de plantation, des fiches d’entretien, tout un ensemble de ressources libres d’accès. Alors au premier abord, cela peut paraître technique (et ça l’est) mais c’est tout à fait abordable pour avoir une première base de connaissance.
L’ARB Occitanie édite également le guide “Plantons local”. Des directives qui visent à recommander l’intégration de la biodiversité dans les pratiques d'aménagement urbain, en s'adressant aux acteurs publics et privés ainsi qu'aux professionnels du secteur. Vous trouverez également des palettes végétales d’espèces indigènes ou dites traditionnelles.
Ensuite, si vous considérez que vous avez besoin de cas concret pour rafraîchir votre quartier, l’Ademe a lancé depuis peu la plateforme Plus fraîche ma ville. Vous y retrouverez des solutions détaillées avec le coût des travaux au m2 et l’impact sur la la température. Le site liste également, en fonction de la typologie du lieu, différents projets déjà réalisés par les collectivités.
Les CAUE (Union régionale des Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnemen) proposent également des ressources et des ateliers autour des questions de végétalisation. Prenons cet exemple mené dans le cadre de cette démarche participative en vue de trouver des solutions pour rafraîchir les rues de Marguerittes, dans le Gard.
Enfin demandez à votre jardinier, au paysagiste en charge de l’entretien de vos espaces communs, au service espaces verts de votre ville. Ils ont sûrement des idées pour améliorer vos lieux de vie et prendre soin de la biodiversité.
Je serais ravi de savoir si cela vous a aidé !
Mais aussi
La ville de Barcelone à travers le temps Le think tank 300.000Km/s a réalisé un travail remarquable en présentant l'évolution de Barcelone à travers les âges. Des résumés basés sur des sources historiques et archéologiques accompagnent les 24 cartes. 🇪🇸
Végétaliser, très bien et après ? En 2020, en Chine un complexe d'immeubles à Chengdu est sorti de terre avec de magnifiques balcons végétalisés. Seules quelques familles sur les 826 appartements se sont installées. Les bâtiments sont devenus très rapidement invivables car envahis par les moustiques. La cause ? un manque de drainage des jardinières dans cette ville à forte taux d’humidité.
Le coin de l’entrepreneur
Nouvelle rubrique ! Le titre n’est peut-être pas définitif, mais désormais je partagerais avec vous trois ressources autour de l’entrepreneuriat. Trois ressources qui m’ont inspiré ces derniers jours.
▶️ Parlez à ses utilisateurs, et le faire concrètement n’est pas toujours une mince affaire. Gustaf Alströmer, partenaire du groupe YC Combinator (un célèbre incubateur américain) donne quelques conseils sur la façon de parler à ses utilisateurs, sur la manière de mener une bonne interview utilisateur et sur l'interprétation à se faire de ces conversations.
🎙️ Comment insuffler du sens dans une aventure entrepreneuriale : Rachel Delacour partage son parcours entrepreneurial avec simplicité, insistant sur l'importance de constituer une équipe compétente. En s'attaquant au défi du changement climatique avec Sweep, elle démontre que le succès avec un impact positif est une véritable réussite. Elle donne une autre image de l’entrepreneuriat bien souvent masculin.
🔊 On apprend finalement que lorsque l’on commence son projet :
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