Avant même de me lancer dans la rédaction de cette newsletter, j’ai posé un titre : anxiogène.
Ce mot semble convenir à notre époque, il est s’immisce partout dans nos lectures, dans les vidéos que nous visualisons, dans l’actualité, dans notre relation aux autres et nous pousse souvent à l’immobilisme.
Mais de quoi parle-t-on au juste ? Commençons par demander à ChatGpt (la dernière version étant sortie cette semaine).
'“Le mot anxiogène est un adjectif qui décrit quelque chose qui suscite ou qui provoque de l'anxiété, c'est-à-dire un sentiment de stress ou d'inquiétude. Quelque chose d'anxiogène peut être une situation, un environnement, une pensée, ou même une substance. Ce mot est souvent utilisé en psychologie et en médecine pour décrire des facteurs qui contribuent à l'anxiété chez les individus.
Maintenant, qu’est-ce qu’en dit l’organisation mondiale de la santé et comment elle se caractérise ?
L’anxiété toucherait plus 300 millions de personnes à travers le monde et ferait partie des troubles mentaux les plus courants. Les femmes en sont malheureusement plus atteintes que les hommes. Les symptômes apparaissent dans l’enfance ou à l’adolescence.
Qu’en est-il des plus jeunes ? Selon Notre Avenir à Tous, un adolescent sur deux est touché par l'anxiété. La période du Covid-19 a été particulièrement rude pour cette génération obligée de subir un isolement social. Malgré cela, notre société a souvent tendance à minimiser cette préoccupation. Elle affirme que l'adolescence est naturellement une période difficile à traverser.
Pourquoi continuer à vous stresser avec une newsletter qui se veut d’habitude beaucoup plus positive et tournée vers des sujets moins anxiogènes ? Les pléthores de contenus en ligne le font très bien, nous poussant vers toujours plus d’anxiété et d'opposition les uns envers les autres. Et je ne minimise pas les tragédies de notre monde.
La corrélation entre les espaces verts et la santé mentale ?
La semaine dernière, j’ai découvert une étude publiée par Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal), un institut de recherche internationale spécialisé dans la santé. Cette recherche visait à évaluer la stratégie de végétalisation urbaine de la ville de Barcelone.
Un plan stratégique nommé "Axes Verts" (Eixos Verds en catalan) qui s’est donné comme objectif d'accroître les espaces verts dans l'espace public.
Puis les scientifiques ont cherché à mesurer l’impact des espaces verts sur la santé mentale des habitants de la ville catalane.
Vous savez peut-être maintenant où je veux en venir 🙃 !
Pour cela, les chercheurs de l’institut ISGlobal ont donc croisé différentes données, notamment la répartition des espaces verts dans la ville et la santé mentale des habitants sur la période de 2016-2017.
Ils ont pu estimer que l'augmentation prévue des espaces verts dans le cadre du plan Green Axes aurait un impact réel sur la santé mentale de la population.
Et les résultats sont plutôt clairs :
- 14% de cas de mauvaise santé mentale perçue
- 13% de consommation d'antidépresseurs
- 8% de tranquillisants et anxiolytiques
- 13% de visites chez des professionnels de la santé mentale
45 millions d'euros d'économies en coûts directs et indirects sur la santé mentale
De nouvelles études qui viennent étayer les effets bénéfiques des espaces verts pour la santé. Je rappelle les différents mécanismes qui y participent :
Réduction de l'exposition à la pollution atmosphérique
Réduction du bruit et à la chaleur qui réduit par conséquence le stress
Favorisation de l'activité physique et l'interaction sociale.
L’activité sportive est d’ailleurs préconisée par l’OMS dans une auto prise en charge, tout comme la réduction et l’arrêt total de la consommation d’alcool et des drogues, une bonne alimentation et un bon sommeil.
Pour conclure, une ville qui crée de nouveaux espaces verts, qui protègent son patrimoine arboré et qui encourage ses habitants à végétaliser leur espace privé, reviendrait à améliorer la santé mentale de ces habitants. Mesdames, messieurs qui font la ville, on compte donc sur vous !
En attendant si vous vous ne sentez pas très bien et très anxieux, la première chose à faire est de consulter, bien évidemment, un spécialiste.
Actuellement, le plan Axes est mis en œuvre principalement dans le centre-ville de Barcelone. L’ambition est de transformer un tiers des rues en corridors verts.
Un projet qui fait partie du célèbre projet des Superblocks de Barcelone, souvenez-vous, nous en avons parlé dans cette édition.
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🧠 Culture traditionnelle vs Culture de la dopamine !
Continuons sur la thématique de la santé, et parlons de la dopamine ou de “la molécule du plaisir”.
Ce sujet nous concerne tous, cette infographie nous aide à mieux comprendre le glissement d’une culture traditionnelle, régit par la lenteur, des prises de décision plus longues à une culture de la dopamine, ou tout va plus vite, ou tout est accessible à portée de main pour ne pas dire à portée de doigt.
La colonne de gauche représente notre monde réel.
Il nécessite un minimum d’engagement et la nécessité de se déplacer physiquement ou du moins d’entreprendre un effort physique.
A l’opposé sur la colonne de droite, l’accès à un contenu presque infini est accessible en quelques secondes. Que l’on soit affalé sur le canapé, en route sur un vélo elliptique, devant notre ordinateur, peu d’efforts sont à fournir.
Dans une culture traditionnelle, la production de contenu peut mettre des mois, des années et sa consommation des heures. Par conséquent, cela réduit considérablement la proposition.
Dans une culture dopaminergique, aussitôt publié, aussitôt consommé, aussi oublié. Je caricature, mais c’est souvent le cas. Cela redéfinit considérablement notre perception du temps.
🤯 On pourrait débattre des répercussions sur notre rythme biologique, ou de l’impact du flux incessant de sensationnel et d’actualités anxiogènes sur notre vie.
Cependant la culture de la dopamine apporte aussi ses avantages. Il est pertinent donc de pouvoir nuancer, et ne pas être systématiquement pour ou contre.
Quel que soit notre statut social, nous avons un smartphone aux choix et à pléthore de contenus. Les opérateurs historiques contrôlaient l’accès à l’information (Presse, cinéma, sport etc.).
Aujourd’hui, il est possible de s’affranchir de ses barrières. Oui, les modèles économiques ont évolué, nous sommes le produit.
🤳 Produire soi-même son contenu est de moins en moins coûteux et accessible à tous. Enfin il est possible d’accéder à une offre culturelle quasi illimitée sans bouger.
Cette infographie est vraiment intéressante, elle devrait nous amener à réflechir, revoir notre consommation de contenus. Et pourtant faut-il tout jeter ? un reel de quelques secondes pourrait me motiver à me déplacer et aller voir un film ou un spectacle.
J’aimerai connaitre votre avis sur le sujet, vous pouvez répondre en commentaire.
Dans les précédentes éditions
Mais aussi
🌳 Sanfordiacaulis Densifolia", c’est le nom d’un arbre qui aurait vécu il y a 350 millions d'années. Alors que la découverte de fossiles d'arbres n'est pas nouvelle, cette fois-ci, l'état de préservation dépasse de loin les attentes des chercheurs. Cet arbre avait la capacité d’accueillir environ 250 feuilles tout en mesurant 1,75 mètre de long chacune. Il se serait développé au sein de canopées denses, développant cette forme unique pour optimiser sa croissance. Sa couronne impressionnante s'étendait sur 5,5 mètres de diamètre. Une découverte fascinante qui nous invite à redécouvrir le passé de notre patrimoine arboré avec émerveillement !
Une étude de l'ONU-Habitat révèle que les villes les plus performantes allouent environ 50 % de leur espace à des espaces publics. Cependant, ce potentiel d’espace est souvent sous-exploité. Le C40 Knowledge Hub(un organisme qui fournit des ressources pour les villes souhaitant agir sur le changement climatique) vient d’éditer un nouveau guide. Il propose des actions locales pour améliorer ces espaces. Il met l'accent sur l'inclusivité, la flexibilité et la promotion de la mobilité active et de la résilience climatique. La construction d'espaces publics décarbonisés et bien sûr l'intégration de la nature en ville sont également recommandées.
David Popa a réalisé une magnifique série de portraits sur différentes étendues de glace dans le sud de la Finlande. "Fractured", c'est le nom de ce projet artistique. L'artiste américain a utilisé uniquement de la terre, du charbon de bois et l'eau de source. Selon David Popa, ses œuvres éphémères incarnent une exploration de la condition humaine et de notre monde en constante évolution. On peut y voir un certain désespoir comme la fracture de notre humanité dans les conflits internationaux ou notre relation agitée avec la nature. On peut y lire aussi a beauté, cette beauté qui sauvera le monde.
→ Consulter le travail de David Popa
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