Salut à tous
J’espère que vous avez passé une bel été et profité de vos vacances. L’heure de la rentrée a sonné, et avec elle probablement pour chacun d’entre nous, des questions sur l’évolution de la crise sanitaire.
Quoiqu’il en soit, chaque rentrée rime avec résolution(s), et cette année plus que jamais l’envie de changer certaines habitudes peut se faire sentir: le vélo pour se rendre au boulot, prendre sa tasse avec soi pour le café, le compost, préparer sa lessive, son dentifrice, acheter en vrac etc…
Vous en avez certainement de plus personnelles, je vous invite à me les partager.
Pour revenir à Dailygreen, le mois dernier, j’avais abordé la végétalisation des villes, comme solution face aux îlots de chaleurs et aux étés caniculaires que l’on nous annonce. Mais la végétalisation, c’est aussi les jardins suspendus, les jardins familiaux, les potagers et les fermes urbaines.
Les fermes urbaines, qu’en est-il ? Peuvent-elles, en plus de végétaliser notre espace urbain, nourrir les citadines et citadins ?
De nombreux projets de fermes urbaines fleurissent dans les grandes villes, investissant les toits d’immeubles, des centres commerciaux, d’anciennes friches, ou même d’anciens parkings souterrains. D’ailleurs cet été, des records de surfaces d’exploitation ont été battus sur les toits des grandes villes, j’y viens dans quelques lignes.👇
Avant de continuer, nous sommes évidement tous de plus en plus sensibles à notre alimentation, à sa provenance et à sa saisonnalité, mais de là à nourrir de grandes Métropoles, est-ce envisageable ?
Prenons quelques chiffres:
Pour répondre au besoin d’un seul individu au niveau mondial, il fallait compter 2500m2 en 2005. Ce chiffre est amené à se réduire comme peau de chagrin, passant à 1900m2 en 2025 *. ( source - blogresonnances)
(Augmentation de la la population et surface non extensible à condition de ne pas considérer la déforestation comme une solution).
Il apparaît clairement que l’agriculture urbaine ne peut nourrir tout le monde. Mais considérer l’agriculture urbaine comme un pan indispensable dans la construction de la ville est indispensable. Elle permet de rapprocher le citadin de la terre, de son alimentation, d’organiser des ateliers pour sensibiliser à la difficulté de cultiver, ou encore de comprendre les contraintes météorologiques et les saisonnalités. Enfin et bien sur approvisionner les circuits courts, les cantines scolaires, les restaurants, ce qui est déja le cas.
Je reviens à quelques exemples marquants de fermes urbaines :
La plus grande ferme d’Europe en Rooftop
La plus grande ferme urbaine d’Europe vient d’ouvrir sur le toit du Parc des expositions dans le 15e arrondissement de Paris, au mois de juillet. Une vingtaine d’espèces de fruits et légumes sont cultivés en hydroponie et aéroponie (agriculture hors-sol), sur une surface de 14 000 m2. Ces techniques sont utilisées pour multiplier la production au sol. Nature Urbaine, le porteur du projet, met à disposition aux particuliers : 135 carrés potagers.
Enfin une serre privatisable de 100m2 est prévue pour les événements et des visites pédagogiques sont organisées pour sensibiliser le public au vivant. Remarquable !
LP/Olivier Corsan @oliviercorsan
La plus grande ferme urbaine du monde
Fin août, la plus grande ferme du monde est inaugurée à Saint-Laurent au Canada. Installé sur un centre commercial et profitant du chauffage de l’immeuble, elle couvre une surface de 163 000 pi2 soit 15 000m2.
Le projet est porté par un pionnier de l’agriculture urbaine, les fermes Lufa qui signent leur quatrième ferme et viennent doubler leur surface d’exploitation.
Les chiffres données sont impressionnants :
100 variétés de légumes cultivés, 17 000 paniers livrés par jour, et 200 points de collecte.
Les paniers vendus sont composés de 25% de la production Lufa, les 75% restants proviennent des producteurs partenaires.** L’objectif est de livrer 2% de la population montréalaise.
** Lapresse.ca
Une ferme urbaine à plusieurs mètres sous terre
Cette ferme urbaine a été installée dans un ancien parking souterrain, sous une barre de 300 logements sociaux. Le projet est un bel exemple d’intensification de l’usage, je vous renvoie à la newsletter Verticalité dans la ville. 😉
La Caverne a fait le choix d’optimiser les ressources énergétiques et de se pencher sur la culture de champignons (pleurotes, shiitakés et bientôt des champignons de Paris ) et d’endives, plus adaptés à l’environnement souterrain. Car il est possible de tout produire sous terre, à condition dy recréer les bonnes conditions météorologiques.
La Caverne a investi 3 500 m2 de parking pour sa prodution et accueille également des startups de l’agriculture urbaine.
La Caverne a été lancée dans le cadre du concours Parisculteur, un programme piloté par la ville de Paris avec pour objectif de végétaliser la capitale.
A Paris, on a construit environ 6 millions de mètres carrés de parking, soit 600 hectares ***
Toutes ces fermes ont fait le choix d’une production respectueuse de l’environnement et économe en énergie. L’agricuture urbaine a de beaux jourx devant elle, au vu des nombreux projets lancés partout dans l’hexagone et dans le monde. Pour poursuivre sur le sujet, je vous invite à consulter le site de l’ Association Française d'Agriculture Urbaine professionnelle.
*** france.fr
🎙️A écouter :
Faut-il donner des droits aux arbres ? A priori, la question pourrait sembler bizarre, mais les reconnaitre comme sujets n’est il pas une manière de faciliter leur défense et de les protéger? Les Etats-Unis l’ont fait…pourquoi pas nous ?
A toutes et à tous, je vous souhaite une excellente rentrée ( qui, il est vrai, paraît déja loin pour certain(e)s d’entre nous).
En attendant, n’hésitez pas à me faire part de votre avis sur le thème abordé aujourd’hui.
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