Je publie cette newsletter depuis le 17 juin 2020.
C’est une date marquante, car après deux longs mois de confinement, il était possible de sortir de nos villes. En tant qu’urbains, nous avions presque loupé une saison. Depuis, j’ai eu de nombreuses discussions sur la façon dont chacun de nous avait pu vivre cette période et l’impact de nos isolements a inspiré différentes éditions.
Vous vous souvenez, les accès aux parcs étaient fermés, avec une maigre fenêtre de déplacement autour de son lieu d’habitation dans un rayon maximal d’un kilomètre. Si vous viviez dans un espace minéralisé entre tours et parkings sans extérieur, la retraite forcée pourrait s’avérer compliquée. On comprend mieux ceux qui avaient l’opportunité de fuir la ville. Cette période de confinement, sombre pour certains, libératrice pour d’autres, a été un déclencheur pour faire valoir la place de la nature dans nos villes. 7 Français sur 10 (source Unep) affirmaient que les espaces verts publics leur avaient manqué, et 8 sur 10 souhaitaient que leur présence soit une priorité dans les villes.
Cette semaine, je vous invite à replonger dans 5 éditions qui m’ont marqué, et à qui à mon sens, reflètent en partie les différentes facettes de la nature en ville. Si vous souhaitez recevoir les prochaines éditions, abonnez-vous, c’est gratuit!
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Les projets en bois qui prennent de la hauteur
Le bois est souvent perçu comme fragile et vulnérable. Ces dernières années, ce matériel connaît une renaissance grâce à de nouvelles techniques comme le bois lamellé-croisé (CLT) qui offre stabilité et durabilité. Le bois stocke le carbone même après sa coupe et il est recyclable. De plus, il diminue la consommation d'eau douce et améliore la qualité de l'environnement intérieur, faisant du bois un choix écologique pour la construction urbaine durable. Bref, il y aurait tant d’avantages à regarder de plus près son utilisation.
Le territoire des enfants s’est réduit comme peau de chagrin !!
La liberté de déplacement des enfants a fondu au fil des générations. En 2007, le docteur William Bird illustre cette diminution de l’espace de jeux de nos enfants. Avec sa célèbre carte de Sheffield, il montre qu'en 1919, l'arrière-grand-père d'Ed Thomas pouvait aller pêcher à 10 km de chez lui, tandis qu'en 2007, lui-même n'était autorisé à aller qu’au bout de sa rue, à 300 m. On verra que cette réduction de l'espace de jeu impacte directement le rapport des enfants avec la nature.
35% de la lumière artificielle est gaspillée en étant mal orientée
L'éclairage urbain est souvent associé à la peur de l'obscurité et au besoin de sécurité. Pourtant, cette volonté de tout illuminer est l’expression du pouvoir et de la mise en scène de nos villes. Cependant, 35 % de la lumière artificielle est gaspillée ; elle contribue à la pollution lumineuse qui empêche l'observation des étoiles, mais surtout affecte l'environnement. Cette pollution altère la pollinisation, désoriente les animaux et perturbe les cycles nocturnes. Mais elle a aussi des impacts négatifs sur notre santé : par exemple, troubles du sommeil et des risques accrus de cancer.
Le temps de la ville malléable
Le temps, peut-il redessiner la ville ? Par exemple, en intégrant une utilisation polyvalente des bâtiments, cela permettrait de leur donner différentes fonctions à différents moments de la journée. Dans cette édition, on parle de la nécessité de la signalétique en temps réel pour accompagner les usages multiples, ainsi que de la coordination des modes de transport pour une mobilité intégrée. Enfin, nous verrons comment nos espaces de vie peuvent devenir modulaires et s'adapter aux cycles de vie des habitants.
Les plantes grimpantes sont faites pour vivre dans des milieux contraints, donc dans nos villes.
Une édition de Daily Green sous la forme d’un échange avec Marie-Laure Rauline de la Pépinière Javoy, une entreprise familiale spécialisée dans les plantes grimpantes et clématites. Aujourd'hui, elle produit plus de 500 variétés de plantes grimpantes et innove constamment pour répondre aux défis urbains et climatiques.
Les espaces verts aux services de la santé mentale
Les chercheurs de L'Institut de Santé Globale de Barcelone (ISGlobal) ont étudié l'impact des espaces verts sur la santé mentale des habitants entre 2016 et 2017. Les résultats montrent une réduction de 14% des cas de mauvaise santé mentale perçue, de 13% de la consommation d'antidépresseurs, de 8% pour les tranquillisants et anxiolytiques, et de 13% concernant les visites chez des professionnels de santé mentale…. Soit une économie globale de 45 millions d'euros.
Une édition consacrée à l’impact des espaces de nature sur nos santés.
On se retrouve la semaine prochaine, j’aurai le plaisir d’échanger avec Damien Butin pour la sortie de son livre Politique paysagère pour une ville verte et durable. Un ouvrage qui définit les orientations stratégiques et des plans d’actions pour lutter contre le changement climatique, la chute de la biodiversité, améliorer la santé publique et développer la cohésion sociale.
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